reading between the lines

Invité

© mcotillards@tumblr.

Burke Adrian
26 ans + troubled + célibataire

{ softening the pain }

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shining like diamonds in a rocky world

Comment vivez-vous votre trouble ? Décrivez brièvement ledit trouble.

Si j'accepte maintenant le fait devoir les derniers instants d'une personne sur le point de mourir, ce n'était pas le cas quand j'étais enfant. A cette époque je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, je pensais subir de terribles cauchemars car cela se passait toujours pendant que je dormais, jusqu'à ce que ça s'arrête, du jour au lendemain. A l'adolescence, alors que je regardais la télé un bulletin d'informations parlant de meurtres en série m'a fait repenser à un cauchemar que je pensais oublié. Un meurtre dont j'avais été 'témoin', très similaire à ce que reportait la journaliste dans son flash. Je ne cessais d'y repenser, ça en devenait obsédant, jusqu'à ce que les cauchemars ne reprennent, avec plus d'intensité cette fois ci. Jusqu'à ce que lors d'une de mes 'visions', j'aperçoive quelque chose permettant d'identifier le tueur. J'ai comprit que ce que je voyais, ce 'don', pouvait me permettre d'aider la police à attraper ce tueur. Les choses ne se sont pas vraiment passées comme je l'espérais mais le tueur a été emprisonné et les visions ont de nouveau disparues, comme par enchantement.

Ces visions sont récemment revenues, après le décès de ma mère.. Avant mes visions se concentraient sur une seule personne mais maintenant c'est très variés, entre les assassinats, les accidents, les maladies...Et maintenant, j'ai l'impression de pouvoir 'ressentir' ce que les personnes ressentent aux derniers instants de leurs vies...

Votre trouble vous a-t-il déjà aidé à faire quelque chose que vous regrettez aujourd'hui ?

Je ne dirais pas que je le regrette mais...disons qu'aider la police quand j'étais encore jeune et naïf ce n'était pas forcement la meilleure des idées. En effet, en raison des informations que je leur donnais, les détectives ont cru que j'étais le coupable, les détails étaient trop précis, seuls le tueur pouvait les connaître. Ce n'est que grâce à un jeune détective zélé qui croyait en mon innocence que j'ai pu être innocenté, et être libéré de prison. Cet événement a changé ma vie, certains pensent toujours que je suis le coupable, même si toutes les preuves m'innocentent clairement. J'ai du partir suite à cette histoire, quitter la vie que j'avais toujours connu pour en construire une nouvelle ailleurs.

feeling no limits, seizing each minute

"Chhh tout va bien mon chéri, ce n'était qu'un mauvais rêve, rien de plus..."

J'entends la voix de ma mère murmurer de douces paroles tout en caressant ma joue. Elle a toujours eu les mots pour me calmer, que j'ai 6 ou 16 ans. Elle a toujours été présente pour moi, me croyant quand je criais mon innocence alors même que mon père était dans les premiers à me croire coupable. Je me suis toujours sentit coupable de l'avoir entraînée avec moi.

J'ouvre les yeux, les bruits de la ville ce constant bourdonnement qui sonne à mes oreilles comme une mélodie. J'ai pourtant mis plusieurs années à m'y faire après être partit d'Haven. Mon corps tout entier rejetait cette grande ville qui est pourtant ma maison aujourd'hui. Il n'est que 3h du matin, ma garde ne commence que dans 5 heures mais je me lève malgré tout. Je me connais, je sais que je n'arriverais pas à me rendormir. Sans un bruit pour la silhouette endormie à mes côtés je quitte le lit, me dirigeant vers la cuisine pour un verre de lait. Tout en le buvant je m'appuie sur le rebord de la fenêtre et observe le balai des quelques voitures qui roulent en cette heure matinale. J'ignore combien de temps je reste ainsi à rêvasser, lorsque je sens deux bras m'enlacer et deux lèvres se poser dans mon cou. Je ferme les yeux, profite du moment présent. "Reviens te coucher s'il te plait." murmure t'il à mon oreille. Je souris faiblement, puis lève ma main pour venir masser sa nuque avec tendresse. "Dans quelques minutes, je te rejoins." Je sens ses lèvres esquisser un petit sourire sur ma nuque puis il se détache de moi et retourne se coucher. Il sait tout comme moi que je ne reviendrais pas me coucher, comme les autres fois. Il est bien trop tôt pour que j'aille travailler mais je me prépare malgré tout pour l’hôpital, n'oubliant pas de déposer un baiser sur le front de mon compagnon avant de partir.

*

"C'est elle."

Ma voix est brisée par le chagrin alors que plusieurs larmes coulent sur mes joues. Je pose ma main sur sa joue froide, je n'arrive pas à croire qu'elle soit morte. Je sens une présence derrière moi, sa main se pose sur mon dos alors qu'il murmure quelques mots à mon oreille. Je secoue la tête, je ne veux pas la quitter, je ne peux pas la laisser seule dans cette pièce froide, à côté de tous ces inconnus. Je prie tout le monde de quitter la pièce, je veux être seul avec elle, quelques minutes. A peine la porte est elle fermée que je m'écroule sur elle, ma peine, ma douleur, ma colère s'emparent de moi en même temps. Ce don que j'ai détesté, mal aimé pendant des années, qui a détruit nos vies des années auparavant, n'a été d'aucune utilité. Si seulement j'avais pu voir, j'aurais pu la prévenir, j'aurais pu faire quelque chose. Mais non, elle est morte et je pleure sur son corps froid, dépourvu de vie.

Je hais ce don, je me hais.

*

"Tu ne reviendras pas." dit il derrière moi alors que je remplis un sac de vêtements. Je suis censé partir pour quelques jours uniquement, le temps de l'enterrement. Elle voulait être enterrée à Haven, la ville où elle est née, je suis obligée de suivre ses dernières volontés, je lui dois bien cela. "Non." Je peux sentir sa gorge se serrer quand il a la confirmation de ce qu'il redoutait. Je l'aime passionnément mais ma mère passe au dessus de tout. Elle m'a suivit lorsque l'on est partit d'Haven, je me dois de la suivre maintenant qu'elle y retourne, dans cette ville où pour certains je suis un tueur pervers dépourvu de sentiments. J'ai peur de retourner là bas, peur de ce qui va m'y attendre.

Le sac à moitié fini je me retourne et croise le regard de mon petit ami. Il viendrait avec moi si je lui demandais, mais je ne peux pas. Sa vie est ici, une vie presque parfaite, et il ne connait rien de mon passé, de ces visions qui m'ont autrefois habitées. Je m'approche de lui, son corps se tend, c'est presque imperceptible mais je le connais, comme il me connait. Je prends son visage entre mes mains et l'embrasse, brisant les barrières, me laissant aller comme jamais avant.

Le lendemain je pars, laissant presque toutes mes affaires derrière moi, je retourne à la maison, et j'ouvre le nouveau chapitre de ma vie.

all we are is everything that's right

pseudo/prénom: emma. avatar: Ben Wishaw commentaires: Je connais pas la série mais le contexte est super interessant Smile

/ Aussi, je suis en recherche de liens de tout types, amicaux, amoureux (petite précision Adrian est gay), des gens avec qui ils ne s'entend pas trop bien, et même de la famille Smile

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