✣ i'll try to love again, but i know the first cut is the deepest.

feeling no limits, seizing each minute


graceparks, weheartit.
“Things change, and friends leave and life doesn’t stop for anybody.”
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Un carton. C'était tout ce qu'il restait de Louis au poste de police. Un foutu carton posé sur un bureau. Et c'était à elle de s'occuper de ce carton. C'était son premier jour au poste depuis qu'elle avait vu Louis mourir sous ses yeux, et jamais Marloes n'aurait pu s'imaginer que ce serait aussi dur sans lui. Ce jour là, elle avait perdu son partenaire et fiancé, mais c'était aussi sa vie qui s'était écroulée. Plus rien ne serait jamais comme avant, pensa-t-elle tout en se saisissant de ses médicaments. Sa jambe la faisait affreusement souffrir, comme pour lui rappeler qu'elle avait survécu, et elle qui n'avait jamais touché à la drogue, se voyait être accro à la Vicodine. Pathétique. Marloes voyait cela comme une sorte de punition, persuadée qu'elle aurait du aussi y rester, que Louis n'aurait pas du être le seul à mourir, et qu'une simple blessure à la jambe était bien peu en comparaison. Ses collègues avaient beau lui répéter que ce n'était pas de sa faute -et au fond, elle le savait-, mais la jeune blonde ne pouvait s’empêcher de se blâmer.
D'un pas hésitant, elle se dirigea vers le bureau -enfin l'ancien bureau- de Louis et posa une main tremblante sur le carton. Elle n'avait toujours pas réussi à enlever ce qui lui appartenait de l'appartement, alors qu'allait-elle faire de ces affaires-ci ? Puis, une photo attira son attention. On y voyait deux jeunes officiers de police, fraichement diplômés, et souriant à la vie. A l'époque, ils n'étaient qu'amis, mais le destin avait choisi une toute autre voie pour ces deux jeunes qui deviendraient un couple heureux et fusionnel, avant que tout ne s'écroule dramatiquement. Des larmes perlèrent le long de ses joues.
« Excuse-moi, je peux entrer ? » Marloes sursauta en entendant cette voix inconnue dans son dos. En se retournant, elle aperçut un de ses collègues du département, qu'elle croisait de temps en temps dans les couloirs. Genée, elle tenta de dissimuler le fait qu'elle était en train de pleurer. « C'est pour quoi ? » Il parut encore plus mal à l'aise qu'elle. « On m'a dit de m'installer ici. » Marloes mit quelques secondes à comprendre et à réaliser ce que cela signifiait jusqu'à ce qu'elle jette un regard vers le bureau laissé vide par Louis. La jeune femme sentit une boule se former dans son ventre. Alors ça y est, c'était définitif, il ne resterait plus rien de l'homme qu'elle avait aimé, de l'homme qui avait tant servi la bonne cause. Il fallait passer à autre chose, et Marloes n'y était pas encore préparée. « Il est pris, ce bureau ... » marmonna-t-elle, le regard fixé vers le sol. « Était. » La jeune femme le fusilla du regard, mais il ne cilla pas.